Assistance éducative, plan de formation, APB, UPE2A, CIO, compte-rendu du CTA du 23 juin

dimanche 25 juin 2017
par  Snes S3 SV

Un Comité Technique Académique (CTA) s’est tenu le vendredi 23 juin et a traité de différents points notamment la dotation en assistance éducative, plan académique de formation, réseau de CIO, la FSU a également posé un certain nombre de questions diverses sur APB, la politique académique en matière de lien avec les géants du numérique, ou encore la situation des UPE2A

Déclaration préalable
La FSU a insisté sur les conditions de la rentrée à venir et notamment les effets toujours aussi problématiques de la crise de recrutement (près de 255 postes vacants en mathématiques). Les représentants de la FSU (désignés lors des élections professionnelles) ont également dénoncé le sort fait aux TZR, à travers l’avancée de la phase d’ajustement. La FSU a également demandé un groupe de travail pour une carte académique des enseignements facultatifs en collège pour assurer une certaine égalité sur le territoire de l’accès à ces enseignements (en renvoyant au local toutes ces décisions, le décret présenté en CSE pour le nouveau Ministre risque d’accroître les inégalités).
Les représentants du SNES-FSU ont été, une nouvelle fois, les seuls à dénoncer la fatigue et la lassitude des personnels générées en collège, en raison de la charge de travail, doublée d’injonctions dénuées de tout sens pédagogique, liées au LSU, et pour la première fois, le Recteur a reconnu les difficultés existantes. La FSU est également revenu sur la gestion de l’épisode caniculaire des derniers jours et les difficultés de l’Administration à répondre aux exigences de base en matière de santé et sécurité au travail.

Décla FSU
Décla FSU
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Notons que, sur la question du collège, le SGEN-CFDT a dénoncé le déni de dialogue social et le mépris des organisations syndicales dans les discussions qui ont abouti au nouveau décret sur l’organisation des enseignements en collège. Les mêmes qui saluaient la réforme du collège pourtant imposée de manière autoritaire, par un décret signé au lendemain d’une grève majoritaire dans la profession….

1- Assistance éducative
La dotation académique en AED n’augmente pas, alors même que les effectifs, en collège comme en lycée, connaissent une augmentation considérable (+ 6756 élèves de prévision à prévision). La FSU a rappelé que les services civiques ne pouvaient pas être des solutions satisfaisantes (voir l’article de l’an dernier : Services Civiques, quand l’engagement civique est dévoyé).
Un vœu, proposé par la FSU et cosigné par l’ensemble des organisations syndicales qui siègent au CTA, a été présenté et adopté à l’unanimité.



2- Plan académique de formation
Le Rectorat a présenté les nouvelles orientations du plan académique de formation, avec notamment une place grandissante accordée aux formations d’initiatives locales. La FSU, en s’appuyant sur l’enquête lancée par la section académique du SNES-FSU est revenue sur plusieurs points.

  • dès l’an prochain, les frais de déplacement seront pris en charge par le Rectorat
  • le SNES-FSU a rappelé et dénoncé le dévoiement des formations des deux dernières années, souvent mises au service de l’application de réformes contestées (le SNES-FSU a ainsi rappelé les pratiques des formations « formatage ») ou dévoyées par certaines pratiques managériales (comme en REP+). Si les formations d’initiatives locales peuvent être une piste intéressante, la FSU a rappelé, d’une part, que la possibilité de formation individuelle doit toujours être offerte, d’autre part, que l’initiative locale doit être celle des équipes et non du chef d’établissement, qui tenterait d’imposer des formations sur, par exemple (au hasard), l’évaluation des élèves.
    Le Recteur a reconnu que sur les formations en collège, tout n’avait pas été parfait, et que les nouvelles modalités de formation devaient permettre de mieux répondre aux besoins des formation des personnels.

L’UNSA a salué la qualité des formations pluridisciplinaires, qui ont facilité la mise en place des EPI….

La FSU a également demandé un bilan de la formation à distance (par Magistère), qui a posé, vraisemblablement, un certain nombre de problèmes cette année.

3- Carte des CIO (centre d’information et d’orientation)
La FSU a dénoncé les projets de fusion présentés : dans le 91, cela concerne le CIO de Massy et des Ulis, ainsi que celui de Chilly Mazarin et de Savigny. A la rentrée 2018, c’est celui d’Arpajon et de Ste Geneviève des Bois qui pourraient fusionner. Dans le 78 et le 95, les mêmes logiques sont déjà l’oeuvre, par exemple sur Poissy et Sartrouville. La FSU a rappelé l’impératif de proximité géographique de tels services publics. Les projets de fusion, s’ils concernent un même bassin, touchent tout de même des villes distantes de plusieurs dizaines de kilomètres, parfois difficilement accessibles en transports en commun. Comment croire que les élèves et leurs familles pourront toujours avoir accès à l’information et au conseil indispensables pour leur orientation ?
Voir aussi : Carte académique des CIO, où en est-on ?

Par ailleurs, 4 changements de statuts de CIO ont été présentés et mis au vote : les CIO de St Germain en Laye, Rambouillet, Argenteuil et Enghein deviennent des CIO d’État.
Cela représente une avancée (le SNES-FSU revendique la reprise progressive de tous les CIO par l’État, et le maintien des CIO départementaux dès lors que les départements continuent de les gérer), aussi la FSU, comme la CGT, le SGEN et l’UNSA ont voté pour. FO s’est abstenue.

4- APB : admission post-bac
Suite aux très nombreux problèmes qui ont émaillé la première phase d’APB, les 3 sections SNES-FSU de Paris, Créteil et Versailles ont réagi par un communiqué commun : APB : incompréhension et consternation après les résultats du premier tour
A la demande de la FSU, le sujet a aussi été évoqué en CTA. Le Recteur a apporté des éléments de réponse précis à nos questions, partageant les inquiétudes exprimées.
Des places ont été débloquées en urgence dans les licences non sélectives pour éviter le tirage au sort, les filières sélectives sur lesquelles il reste des places vacantes, notamment en BTS et en CPGE, sont incitées à rappeler des candidats. Un nouveau point sera fait après la deuxième phase, la FSU a demandé à en avoir communication.

5- GAFAM et ouverture des répertoires académiques et locaux aux géants de l’Internet
Suite aux annonces du Directeur du Numérique pour l’Education (voir : Les données scolaires bradées aux GAFAM), la FSU a questionné le Rectorat pour connaître la politique académique en la matière. Face aux réponses quelque peu évasives de l’Administration (qui réduit cette question à l’utilisation des tablettes), le SNES-FSU réinterviendra dans les prochains jours auprès du Rectorat pour ré-affirmer l’impératif de protection de l’identité numérique des élèves et des personnels

6- UPE2A
Le SNES-FSU est de nouveau intervenu pour demander une amélioration des conditions d’accueil des élèves en UPE2A. Face à l’augmentation du nombre d’élèves concernés sans que les moyens nécessaires ne soient mis en place, avec parfois des choix très contestables, comme dans le 92, qui marquent clairement une forme de renoncement à accueillir et scolariser les élèves concernés dans de bonnes conditions. Des mobilisations locales, soutenues par les sections départementales du SNES-FSU sont en cours. Lors du CTA, la DASEN du 92 a ainsi annoncé que le dossier serait repris et retravaillé. Un nouveau point sera fait lors du CTA de rentrée.

Les représentants du SNES-FSU au CTA  : Marie-Pierre Carlotti, Antoine Tardy et Sophie Vénétitay, au sein de la délégation FSU : Snuipp-FSU (1er degré), SNUEP-FSU (enseignement professionnel), SNEP-FSU (EPS), SNICS-FSU (infirmières), SNUASP-FSU (assistantes sociales) et SNASUB-FSU (personnels administratifs)