Retraités - Un enjeu : se syndiquer !

samedi 17 décembre 2016
par  Snes S3

Snes Retraités Académie de Versailles

SNES Versailles, 3 rue Guy de Gouyon du Verger

94112 ARCUEIL CEDEX

retraitesvers@versailles.snes.edu

A tous ceux qui n’ont pas encore réglé leur cotisation syndicale 2016/2017

Cher-e collègue,

Les enjeux de la syndicalisation méritent d’être mesurés.

La poursuite de la politique de réduction des dépenses publiques impose aux salariés et retraités un régime d’austérité qui n’épargne aucun domaine (pensions, salaires, fiscalité, accès aux soins...), qui menace les solidarités construites dans les conquêtes sociales, tout en entretenant le chômage de masse et la précarité…

Le maintien du gel des pensions en octobre 2016 relève d’une orientation qui fait des retraité-es des variables d’ajustement de cette austérité. Le prétexte d’une inflation quasi nulle ne résiste pas devant l’augmentation des dépenses contraintes.

Les pensions ont été indexées sur les prix depuis la réforme de 2003 dans la Fonction publique, bien avant pour le régime général, pour en diminuer le « coût ». De ce fait, elles décrochent de plus en plus des salaires dont la moyenne augmente même avec une croissance molle et le dernier rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) alerte sur une paupérisation en marche des retraité-es.

La revendication de retour à l’indexation des pensions sur l’évolution des salaires, que portent depuis longtemps le SNES et la FSU, est plus que jamais d’actualité. Recréer le lien entre actifs/actives et retraité-es appartient à un projet de société qui refuse de marginaliser une partie de la population.

Dans le domaine de la fiscalité, aucune des quelques mesures prises pour les retraité-es modestes ne compense les effets de la suppression de la demi-part pour les personnes seules, de la fiscalisation de la majoration de pension pour 3 enfants et plus, l’augmentation du taux de CSG en 2015 pour 450 000 retraité-es... auxquelles il faut ajouter l’augmentation de la TVA, l’impôt le plus injuste et celle des impôts locaux.

La profonde réforme fiscale que revendiquent le SNES et la FSU reste à l’ordre du jour pour une vraie redistribution des richesses. Une lutte beaucoup plus énergique contre la fraude et l’évasion fiscales, de l’ordre de 80 Mds au moins par an, apporterait des recettes beaucoup plus conformes à la justice sociale pour ne retenir que cet exemple.

Le financement de la protection sociale se fait à sens unique, à la charge des salarié-es et des retraité-es pour l’essentiel. La taxe de 0,3% payée par les retraité-es imposables pour financer la perte d’autonomie (CASA) introduit une rupture grave avec la solidarité nationale à laquelle est substituée l’autoprotection par les victimes potentielles elles-mêmes.

Sans compter que depuis 2013, près de 1Md des sommes collectées a été détourné pour combler des déficits dans d’autres secteurs (financement du RSA, allocations vieillesse...).

La loi sur « le vieillissement » est très insuffisante. Le transfert croissant de l’Assurance Maladie Obligatoire sur les complémentaires santé augmente le coût de l’accès aux soins, et de ce fait les inégalités. Une mobilisation de grande ampleur relève de l’urgence pour la reconquête d’une protection sociale universelle et solidaire.

Ces revendications de revalorisation des pensions, d’indexation sur les salaires, de prise en charge par la Sécurité Sociale de la perte d’autonomie, de développement de la protection sociale et des services publics, les retraité-es du SNES et de la FSU les portent concrètement dans des actions continues menées depuis 2014 dans l’unité avec d’autres forces syndicales.

Un front syndical CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC, FGR-FP, LSR, Ensemble et Solidaires s’est en effet construit. Il a impulsé plusieurs mobilisations (manifestations, cartes-pétitions, délégations, conférences de presse, distribution de tracts...).

Il a appelé aussi à participer aux actions unitaires avec les actifs/actives contre la loi travail. Il poursuit la bataille de l’opinion contre l’image fallacieuse des retraité-es privilégié-es avec la tenue d’un colloque national le 13 janvier qui aura des prolongements dans les départements et académies.

Dans un contexte de campagne présidentielle, nous devons faire entendre nos besoins et nos attentes. Les menaces sur les retraites (nouveau report de l’âge notamment), sur le code des pensions de la Fonction Publique par des projets de rapprochement régimes public/privé, sur la Sécurité Sociale et l’assurance-maladie, les attaques répétées contre le statut de la Fonction Publique et les fonctionnaires appellent à une forte solidarité entre retraité-es, en liaison avec les actifs/actives.

Le SNES-FSU joue aussi tout son rôledans la défense des droits et des libertés démocratiques au moment où se renforce le recours à des mesures autoritaires, tant au niveau gouvernemental que dans les établissements scolaires. Il porte des valeurs de solidarité, de justice et de progrès social, de respect de la laïcité.

Rester au SNES, c’est faire le choix du refus de l’absence d’alternative aux régressions en cours. C’est participer à la défense collective de revendications et d’aspirations porteuses d’un autre projet de société possible.

Cordialement,

Martine Beaulu-Barlier, secrétaire académique des retraité-es

A. Desrivières (78), M. Lambert (91), M. Canal (92), P. Batton (95) trésoriers départementaux

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