Communiqué de presse SNES Paris-Créteil-Versailles : Epreuve anticipée de Français en Ile-de-France - désorganisation préoccupante des épreuves du baccalauréat

lundi 27 juin 2016
par  Snes S3 MC

Épreuve anticipée de Français en Ile-de-France : désorganisation préoccupante des épreuves du baccalauréat.

À la fin de l’année de première, les candidats de toutes les filières passent, de manière anticipée, l’épreuve de Français du baccalauréat, avec une épreuve écrite et une épreuve orale.

Depuis plusieurs mois, et en particulier depuis plusieurs semaines, les sections académiques du SNES-FSU de Paris, Créteil et Versailles alertent le SIEC sur les dysfonctionnements manifestes dans l’organisation de ces deux épreuves :

  • resserrement du calendrier qui conduit les correcteurs à ne bénéficier que de 3 jours ouvrés, en dehors de la période des oraux, pour corriger les copies de l’épreuve écrite,
  • augmentation du nombre de candidats à faire passer à l’oral (jusqu’à 90 !) sur une période de 5 à 7 jours,
  • convocations lointaines et sans rapport avec la résidence administrative, à rebours des engagements pourtant pris par le SIEC.

Ces différents éléments mettent en grande difficulté bon nombre de correcteurs en Île-de- France, qui sont alors obligés de jongler entre les impératifs de corrections des épreuves écrites et ceux de l’épreuve orale : corrections des copies sur 3 jours ou après une longue journée d’oral, temps perdu dans les transports en raison de convocations lointaines…

Suite à de nombreuses interventions des sections académiques du SNES-FSU, des mesures d’urgence ont été prises par le SIEC mais elles restent nettement insuffisantes, d’autant plus qu’elles sont inégalement répercutées dans les centres d’examen franciliens.

La lourde charge de travail des correcteurs associée à un calendrier très serré conduisent donc à une dégradation notoire des conditions de travail des examinateurs, et par conséquent, des conditions de passage de l’examen par les élèves. La rupture d’égalité induite par le rang de passage notamment en fin de journée ouvre la porte à des recours de la part des familles.

Les sections SNES-FSU des trois académies franciliennes dénoncent les conditions de corrections imposées aux examinateurs. Elles sont le résultat de dysfonctionnements au niveau du SIEC, mais aussi de la diminution du nombre d’examinateurs suite à des années de suppressions de postes dans l’Éducation Nationale, qui n’ont pas été rattrapées ces dernières années. En tant qu’examen national et terminal, gage d’égalité et de démocratisation, le baccalauréat, premier grade universitaire, mérite mieux qu’une gestion chaotique des épreuves.

Arcueil, le 27 juin 2016