Ce mercredi 17 février, des représentants des Collèges Jean Zay de Verneuil sur Seine, Jean Baptiste la Quintinye de Noisy le Roi, Henri IV de Meulan et des Lycées Léopold Sédar Senghor de Magnanville et Emilie de Breteuil de Montigny le Bretonneux, rassemblés à l’appel du SNES 78 et soutenus par ses militants, en tout une trentaine de personnes, se sont retrouvés devant la DSDEN afin de faire entendre leurs difficultés dans le cadre de la préparation de rentrée 2016.

En dépit des réticences initiales de l’Administration, toutes les délégations ont finalement pu être entendues, au terme d’une série d’audiences qui a duré plus de trois heures, et à l’occasion de laquelle chaque établissement à pu faire part des problématiques qui lui sont propres.

En collège, c’est tout d’abord le nouveau mode de calcul des dotations, avec des structures calculées sur un effectif théorique de 30 élèves par classe qui cristallisent les difficultés. En effet, les collèges se trouvent désormais contraints de choisir entre créer de nouvelles divisions afin d’alléger l’effectif, réduisant à la portion congrue la marge disponible, ou conserver cette marge pour les dédoublements des enseignements disciplinaires, les options ou les dispositifs spécifiques.
En lycée, le taux d’encadrement continue de baisser faute de prise en compte suffisante dans les dotations de l’augmentation de l’effectif. Les équipes se trouvent sommées de choisir entre le maintien des enseignements optionnels qui font la richesse de l’offre éducative des lycées, et la mise en place de dédoublements dans les autres disciplines. La disparition du redoublement en fin de classe de seconde n’est compensée par aucun dispositif particulier de soutien aux élèves les plus fragiles en classe de première.

Derrière ces économies de moyens, dans le cadre d’une enveloppe globalement insuffisante à satisfaire les besoins de tous les établissements, se dissimule un projet d’école fondamentale, qui raccroche l’école primaire au collège, et, par le biais d’une réforme qui n’est nullement financée à la hauteur des ambitions affichées, cesse d’envisager la scolarité au delà du collège, dans un lycée démocratisé, aux enseignements riches et diversifiés, comme un horizon pour tous les élèves.

Le SNES dénonce ce projet d’école qui n’est pas le nôtre, et continuera à se battre aux côtés des établissements pour obtenir des moyens supplémentaires, une amélioration des conditions de rentrée 2016 dans tous les collèges et lycées, et empêcher les suppression de postes partout où cela est possible. Un groupe de travail sur les créations et suppressions de postes aura lieu le vendredi 11 mars, et sera suivi d’un CTSD le jeudi 17 mars.
Continuez à nous faire parvenir toutes les informations sur les postes menacés de suppression, la préparation de rentrée 2016 dans votre établissement en remplissant, même de manière partielle, l’enquête téléchargeable ci dessous et en la renvoyant à snes78@versailles.snes.edu.

un reportage de la chaîne Yvelines première sur cette journée de mobilisation