Réforme du collège, les Yvelines font de la résistance ! (maj 18/01)

lundi 18 janvier 2016
par  Snes S2 Yvelines

Alors que les établissements scolaires entraient dans la période chargée des conseils de classe et des réunions parents professeurs, la multiplication des réunions sur la réforme du collège à cristallisé l’opposition à cette dernière, tout au long des mois de Novembre et Décembre. Gros plan sur la mobilisation des collèges des Yvelines à quelques jours de la manifestation du mardi 26 janvier.

POUR L’ABROGATION DE CETTE RÉFORME DU COLLÈGE
TOUS EN GRÈVE ET DANS LA MANIFESTATION
LE MARDI 26 JANVIER
La manifestation est déclarée auprès de la Préfecture - en attente de réponse Lieu à confirmer : voir notre site www.snes.versailles.edu


Collège Henri IV de Meulan

Une journée de formation à la réforme ayant été annoncée pour le mercredi 16 décembre, le mercredi 9 décembre, un affichage avait été apposé en salle des professeurs pour des inscriptions à des groupes de travail interdisciplinaire.
A 12h35 mercredi 16 décembre, seuls 6 collègues pour un collège d’une cinquantaine de personnels enseignants s’étaient inscrits dans les groupes de travail interdisciplinaire. La solidarité s’était exprimée en salle des professeurs. A 14h00, en réunion plénière, le chef d’établissement a demandé oralement à chaque chaire de s’inscrire dans les groupes de travail. 
Le silence fut.
A 14h15, lors des réunions par discipline, une majorité de collègues n’a pas rejoint les salles de travail et s’est retrouvée en salle des professeurs. Ils ont rendu des intitulés d’EPI : « la ville », « les troubadours », « la nourriture ». Nous n’avons pas rendu copie blanche car une inspection concernant trois collègues devaient avoir lieu le lendemain. La décision fut consensuelle : oui aux collègues, non à ce bricolage !
A 15h30, la majorité des personnels, non inscrite les groupes de travail, a été invitée à s’occuper. De nouveau, ils se sont rendus en salle des professeurs. Ils ont été rejoints par des enseignants du
1er degré exerçant en SEGPA dans l’établissement. Ils ont listé et remis toutes les questions auxquelles ils attendaient des réponses.

Collège Arthur Rimbaud, Aubergenville

Réunis en heure d’information syndicale pour discuter des propositions du SNES dans le cadre de la mobilisation contre la réforme, les enseignants ont fait le choix de la passivité lors des réunions de formation. Une très large majorité des collègues se déclare à hostile à la réforme et s’inquiète des suppressions de postes que sa mise en place va engendrer.

Collège Chénier de Mantes la Jolie

Le chef d’établissement a convoqué tous les enseignants du collège le mercredi 18 novembre pour présenter la réforme du collège en présence de l’IPR référent. Mais les enseignants, réunis auparavant en HIS avec le SNES ont imposé que l’on débatte tout l’après midi des graves problèmes de discipline qui avaient lieu dans l’établissement ; l’après midi a été consacrée à cela et l’IPR référente est partie sans même faire de discours.

Collège Montaigne de Conflans Sainte Honorine.

Depuis les mois de mai et juin de l’année dernière, les enseignants se sont mobilisés.
Une lettre adressée aux parents a été envoyée aux fédérations de parents d’élèves et distribuée à la sortie deux vendredis. Elle a été approuvée par la moitié des enseignants et aucun ne s’est déclaré contre.
Une motion pointant les nombreuses insuffisances de cette réforme a été votée au dernier CA de l’année scolaire 2014-2015 par les parents et enseignants présents. Elle dénonçait entre autres la disparition des heures de groupe en S.V.T., technologie, sciences physiques, français, langues, ; la diminution des horaires hebdomadaires en langues vivantes ; la baisse des moyens en français, en dépit des discours officiels qui déclarent fondamentale la de la langue française ; l’inefficacité de l’AP et des EPI, l’absence de formation et de temps prévu pour la concertation entre enseignants. Enfin, conclut le texte « ce système s’avère, en revanche, très pratique pour gérer la pénurie de moyens et de professeurs, faciliter les réajustements de services en dehors de toute considération pédagogique ».

Collège Le Racinay, Rambouillet

Seulement une poignée de collègues, sept ou huit à peine, se sont rendus à la réunion proposée par la chef d’établissement après les cours, de17h à 19 heures. Cette dernière, philosophe, a fait le constat de la défection tout en commentant : « ce n’était qu’une invitation »

Collège le Rondeau, Rambouillet et Collège Saint-Simon de Jouars Ponchartrain

Deux chefs d’établissements un peu trop zélés ont tenté d’imposer des réunions afin de rattraper le vendredi de l’Ascension, option qui n’est en aucun cas rendu possible par le calendrier scolaire. Les collègues du collège le Rondeau se sont adressés par courrier à M. le Recteur pour demander l’annulation de cette réunion.
Au collège Saint Simon, les enseignants ont rencontré le chef d’établissement pour lui expliquer notre mécontentement concernant cette formation prévue un mercredi après midi, sans aucun contenu, et en présence d’un seul IPR. Ils ont précisé qu’ils refusaient de faire le travail en atelier et que la réunion risquait de mal se passer. Ils avons également insisté sur le cadre réglementaire de cette réunion réclamant à voir les textes et que ce cadre soit précisé sur nos convocations. Le lendemain, le CE a envoyé un mail pour informer les collègues que la réunion était « ajournée ». Il a proposé en remplacement une formation « à distance » : visionnage d’une conférence sur internet, étude des programmes .... pour faire remonter aux questions et attentes en termes de formation pour faire remonter aux IPR.

Collège Renoir, Chatou

La mobilisation est forte dans cet établissement dans lequel la grève du mois de mai avait été suivie par plus des deux tiers des collègues. La salle était comble lors de la réunion de début octobre organisée à l’initiative des enseignants des collèges Renoir et Paul Bert de Chatou, à l’attention des parents d’élèves. La totalité des collègues se dit opposés à cette réforme. En l’absence de volontaires une collègue a été désignée, malgré elle, comme formatrice interne au collège.

Collège Paul Bert, Chatou

Le collège Paul Bert, lui aussi fortement mobilisé, était en grève au plus de 80 % au mois de mai. Depuis les contacts et les initiatives communes avec le collège Renoir se multiplient. Les deux établissements ont défilé ensemble, avec les parents d’élèves lors de la manifestation du 17 octobre. Le mercredi 11 novembre, tous les enseignants sont venus à la réunion de formation habillés en noir.

Collège Jean Baptiste la Quintinye, Noisy Le Roi

Les enseignants avaient décidé collectivement d’assister à la réunion du mercredi du 25 novembre, en multipliant les questions sur la mise en œuvre de la réforme. Après un exposé de trente minutes, les enseignants ont ouvert le feu avec des questions durant plus d’une heure trente, si bien que la réunion n’a pu être menée à son terme. Lorsque l’on a demandé aux collègues de se répartir en trois ateliers afin de travailler sur les EPI, ces derniers ont refusé. Une boîte contenant les cartes pétitions adressées au Président de la République a été déposée en salle des profs.

Collège la Clef St Pierre, Elancourt

Une motion contre la réforme du collège a été présentée en Conseil d’Administration signée par de nombreux enseignants et les représentants élus des parents d’élèves.

Collège Guy de Maupassant, Houilles

Les enseignants ont fait savoir à leur chef d’établissement qu’ils ne souhaitaient pas travailler sur les EPI lors de la réunion à laquelle ils étaient convoqués. Ils s’y sont tout de même rendus, mais les nombreuses questions posées lors de la réunion ont laissées sans réponse. Une motion contre la réforme présentée en Conseil d’Administration a recueilli plus de 40 signatures. Un courrier de demande d’audience, concernant la suppression des bilangues Allemand et Portugais, a été adressé au Recteur. Ce courrier a reçu le soutien des deux fédérations de parents d’élèves qui se joignent t à la demande des enseignants. Échaudés par la mise en place de la réforme des rythmes scolaires, des parents d’élève FCPE ont sollicité les professeurs pour organiser une réunion d’information au mois de janvier.

Collège Lamartine, Houilles

Une première réunion au cours de laquelle a été présenté un Powerpoint truffé de fautes d’orthographe a eu lieu la semaine dernière. Un collègue témoigne « des questions concrètes ont été posées, des réponses abstraites, du genre définitions, y ont été apportées. Les collègues ont l’impression justifiée d’avoir perdu leur temps. Certaines réponses ont clairement été bottées en touche et les exemples sont toujours les mêmes (l’exemple de l’EPI EPS /SVT sur la respiration et le cycle de course) ». Un collège d’anglais a posé une question sur l’évaluation de la partie en Anglais des EPI par des enseignants qui ne parlent pas cette langue. Au lieu de répondre, l’inspectrice lui a parlé en Anglais, signalant qu’elle parlait aussi Espagnol ! Une soirée de formation aura lieu le lundi 7 décembre, venant ajouter à la fatigue de la période des conseils de classe et des réunions de parents professeurs.