Vie scolaire : encore des moyens en baisse dans les Hauts-de-Seine

lundi 16 juin 2014
par  Snes S2 Hauts de Seine

Le Comité technique consacré à l’Assistance éducative (l’implantation des postes d’AED dans les établissements notamment pour la surveillance des élèves) s’est tenu le 12 juin. Le SNES-FSU a voté contre le projet de la Direction académique, Pourquoi ?

 Des moyens pour la surveillance encore en baisse dans le département !

  • C’est encore 3.5 postes d’AED pour la surveillance des élèves en moins pour la rentrée 2014 dans le département alors que les effectifs augmentent !
  • Depuis 2011, ce sont plusieurs dizaines de postes en moins. Nous avons calculé qu’il manque 73 postes d’AED pour revenir à une situation équivalente à celle de la rentrée 2011 (voir le tableau joint et notre déclaration préalable ci-dessous).
  • 2 postes de CPE en plus pour 2243 élèves supplémentaires entre la rentrée 2011 et la rentrée 2014...

 Le SNES-FSU continue de revendiquer un collectif budgétaire pour le département

Que ce soit pour les heures d’enseignement (pour nous il manque 2000 heures pour la rentrée 2014 du fait de l’augmentation des effectifs et revenir à la situation de la rentrée 2013, voir notre analyse sur : http://www.versailles.snes.edu/spip... )

ou pour les moyens consacrés à l’Assistance éducative, la dotation départementale est insuffisante. La rentrée 2014 va être marquée par une nouvelle dégradation des conditions d’enseignement et de réussite des élèves.

LE SNES-FSU a donc voté contre ce projet, les autres organisations syndicales ont fait de même, le vote ayant été « unanimement défavorable », le projet a été rejeté. Le Comité technique se réunira à nouveau vendredi 20 juin.

 Pour bien lire le tableau joint

Un exemple :

le collège Anne Frank a fonctionné cette année (2013-2014) avec 7 Equivalents Temps Plein d’AED-AP ; le DASEN prévoit de ne lui accorder que 6,5 ETP à la rentrée 2014. Son taux d’encadrement (H/100E : nombre d’heures de surveillance pour 100 élèves) va donc se dégrader (prévisionnel 2013 : 71,82 h pour 100 élèves —> prévisionnel 2014 : 65,37 h pour 100 élèves), car ses effectifs sont prévus en hausse et sa dotation de surveillance en baisse.

Compte tenu des effectifs prévus pour la rentrée 2014, pour retrouver le taux d’encadrement des élèves avec lequel le collège fonctionnait en 2011, il faudrait que sa dotation de surveillance soit abondée de +19 heures (soit l’équivalent d’un demi-poste d’AED) d’ici septembre.

Les élu-e-s SNES-FSU au Comité technique

Mari-Pierre Carlotti

Élisabeth de Almeida

Beranger Delacotte

Jean-François Gay

Loïc Sanchez

et pour le SNEP-FSU : Christel Giroud

 Déclaration préalable de la FSU au Comité technique départemental du 12 juin 2014

Les conditions d’enseignement et de réussite des élèves se dégradent dans les établissements avec l’augmentation des effectifs et le manque d’un encadrement suffisant.. Cette dégradation est aussi caractéristique de la Vie scolaire, objet de ce Comité technique.

Le bon fonctionnement de la vie scolaire est un élément essentiel d’un climat scolaire serein dans un établissement, des conditions d’étude et de la réussite scolaire des élèves, des conditions de travail des personnels. Pour la FSU, il nécessite des moyens humains suffisants : des CPE et des personnels assurant des missions de surveillance recrutés sur des contrats stables. C’est pour cela que la FSU continue de revendiquer le retour à l’ancien statut des MI-SE, amélioré, et au principe des étudiants surveillants.

Or la situation de la Vie scolaire ne cesse de se dégrader depuis 2011 dans ce département : quasiment aucune création de poste en Éducation (2 postes de CPE pour 2243 élèves en plus entre la rentrée 2011 et la rentrée 2014...). Elle se dégrade aussi fortement quant à la partie consacrée aux missions de surveillance. Si l’on fait abstraction de la trop courte embellie de la rentrée 2012 avec la création de 2000 AED au plan national, hélas supprimés à la rentrée suivante. Le département a perdu 73,4 équivalent temps plein pour recruter des AED en charge de la surveillance depuis 2011 : 50 en collège et 23,4 en Lycée. L’indicateur le plus fiable : le nombre d’heures de surveillance pour 100 élèves (ou H/100é) a baissé de 10% environ en collège depuis 2011 avec des effectifs en hausse de 2% !

Par exemple le collège Vaillant a Gennevilliers a perdu 1,5 poste d’AED avec 40 élèves en plus. Il lui faudrait 90 heures de surveillance en plus pour revenir à une situation équivalente à celle de 2011. Le collège République à Nanterre, pourtant classé ECLAIR, a vu sa dotation surveillance baisser de 8% : c’est sans aucun doute dans le but d’« instaurer un climat scolaire favorable aux apprentissages », l’un des objectifs du programme... Certains collèges fonctionnent avec 3,5 AED pour 500 élèves comme à Boulogne ou Issy-les-Moulineaux, ce qui est insuffisant pour faire fonctionner la vie scolaire.

La FSU revendique un collectif budgétaire pour que des moyens suffisants soient alloués au département quant à la Vie scolaire pour retrouver une situation équivalente à celle de la rentrée 2011 et alors qu’il y a davantage d’élèves. L’utilisation de plus en fréquente de contrats aidés, de type CUI, ne peut être en aucune manière une solution satisfaisante pour pallier la dégradation du service public d’Éducation.

L’autre raison est la multiplicité de statuts différents et précaires dans les établissements, précarité qui aboutit à l’éclatement des missions, à la déstabilisation des vies scolaires par un fort turn over et à la fragilisation des personnels dont une grande partie sont exposés, du fait du recrutement local, à des abus de pouvoir des chefs d’établissement. Les conditions de travail des AED se dégradent : Les permanences de plus en plus nombreuses, les tensions plus fréquentes lors de mouvements d’élèves dans et aux abords des établissements, et les violences physiques dont ils sont parfois la cible rendent difficile l’exercice de la mission éducative des AED. La FSU revendique une amélioration des conditions de travail et d’exercice de ces personnels et dans ce cadre exige que la formation de prise de poste des AED soit systématisée. C’est pour cela que la FSU attend de ce Comité technique qu’un véritable bilan soit fait à propos des AED : quelle proportion d’étudiants ? Quelles sont les difficultés en terme de recrutement ? Quel est le pourcentage de postes non couverts ? Par ailleurs la FSU s’inquiète vivement pour les AED qui arrivent au bout des 6 ans et souhaite aussi un bilan.

Pour toutes ces raisons la FSU dénonce une nouvelle dégradation de la Vie scolaire pour la rentrée 2014. En effet, pour financer de nouvelles ouvertures d’ULIS et sans compenser le départ des Maîtres de Demi-Pension, c’est à nouveau 3,5 ETP en moins dans les Vies scolaires du département alors qu’il va y avoir une augmentation des effectifs en collège comme en lycée.


Documents joints

Evolution des moyens Vie scolaire entre 2011 (…)