Le Gouvernement s’est engagé à faire de l’Education et de l’avenir de la jeunesse de vraies priorités nationales qui doivent se traduire par le vote au Parlement d’une Loi d’orientation et de programmation d’ici le mois de décembre.
Première étape du processus, une concertation sur la « refondation de l’Ecole » s’est ouverte depuis l’été : le SNES a participé au niveau national à tous les groupes de travail et ateliers pour y porter en tant que syndicat majoritaire du Second degré les revendications des personnels. Au niveau académique il a également été présent dans les 2 journées académiques.

Les enjeux sont de taille :
Depuis 10 ans le Second degré, en particulier sous le pouvoir précédent, a été la cible privilégiée de la politique libérale de désengagement de l’Etat que la lutte contre les déficits publics a encore renforcée à travers l’austérité : destructions de postes, fermeture de CIO, laminage des moyens de remplacement, crise aigue du recrutement…

Par le train de réformes régressives qu’il a imposé (socle commun, réforme du lycée, de la voie technologique et professionnelle, gouvernance des établissements, ECLAIR, assouplissement de la carte scolaire, …), il a voulu le remodeler en s’attaquant au sens et à l’exercice des métiers, en mettant en concurrence établissements, élèves et personnels, au prix d’un accroissement des inégalités et du renoncement à faire réussir tous les élèves ( éviction précoce du système éducatif, études supérieures limitées à 50% d’une classe d’âge).

Les personnels vivent au quotidien, rentrée après rentrée, un alourdissement et une dégradation sans précédent de leurs des conditions d’affectation et de travail, conjugués à la perte du pouvoir d’achat et l’absence de toute revalorisation salariale.

A cette rentrée, à l’exception de l’abrogation du décret sur l’évaluation et de l’attribution d’une décharge de trois heures pour les stagiaires, le Ministre n’a donné concrètement aucun signe de « rupture » réelle avec ces orientations ravageuses. Il a renvoyé son arbitrage à l’issue de la concertation sur la « refondation de l’Ecole ».

Il refuse obstinément en dépit des demandes réitérées du SNES, de permettre aux personnels dans les établissements de se saisir du débat, sous la forme par exemple de demi-journées banalisées.
La concertation reste aux mains d’« experts « autoproclamés », dont beaucoup ont apporté leur adhésion aux réformes du précédent pouvoir.
Pour le SNES-FSU, les personnels doivent pouvoir exprimer et faire prendre en compte par le nouveau Gouvernement les exigences qui sont les leurs et ne pas laisser le débat et les décisions se faire sans eux, alors qu’ils sont les premiers concernés.

Les Etats généraux du Second degré organisés par le SNES, avec le SNEP et le SNUEP, vous donnent la parole.

Le SNES appelle les personnels à les préparer par des réunions collectives dans les établissements afin d’élaborer à partir des réalités concrètes locales les revendications de la Profession et de peser ensemble sur le contenu de la Loi de programmation.