LE CHANGEMENT, C’EST POUR QUAND ? grève au collège Clemenceau de Mantes-la-Jolie

jeudi 13 septembre 2012
par  Snes S2 Yvelines

LE CHANGEMENT, C’EST POUR QUAND ?

Ce lundi 10 septembre au collège Clemenceau de Mantes-la-Jolie, le personnel s’est mis en grève : 100% de grévistes, soutenus dans leur démarche par les représentants des parents d’élèves. Pourquoi ce mouvement ? Ras le bol de faire la rentrée dans des conditions aussi difficiles que l’an dernier, de constater que le changement ne se concrétise pas en cette rentrée 2012 : 25 élèves par classe dans cet établissement classé prioritaire de niveau 1, APV, RAR, ECLAIR… Au début du précédent quinquennat, à 18 ou 20 élèves par classe, on pouvait travailler efficacement. Après cinq ans de saignée dénoncée à bien des reprises (votes de motions en CA, audiences à l’IA, actions ponctuelles,…), l’accroissement du nombre d’élèves par classe rend la gestion de cours trop souvent problématique, l’individualisation et la remédiation de vains mots…

Cette année encore il manque des professeurs (lettres classiques, espagnol) ; le réseau informatique est dans un état déplorable faute de travaux déclarés déjà « urgents » voilà cinq ans par le conseil général ; un forfait pour l’association sportive a disparu alors même que le collège a une UNSS remarquable tant par le nombre de ses adhérents que par ses résultats sportifs. 3 forfaits au lieu de 4 l’an passé, c’est moins d’activités proposées et une section sportive qui n’est pas encadrée par son professeur référent lors des compétition.

Manifestation dans les rues du Val fourré avec sifflets pour faire du bruit. Un slogan a du succès : « Clemenceau en colère, ECLAIR c’est la galère ». Accueil souriant et sympathique des passants et des habitants du quartier. Si l’esprit est bon enfant, les revendications sont clairement dans l’esprit de chacun. Le Directeur-adjoint académique des services de l’éducation nationale (anciennement IA adjoint chargé des collèges) a accepté de recevoir une délégation l’après-midi même, délégation qui a également porté une lettre au Conseil général pour le réseau informatique. Le discours n’a pas changé…Il est question de « climat scolaire » ;
M.Lemercier trouve qu’à 25 c’est mieux qu’à 15 ou 20 pour la dynamique de classe. Ses engagements (ne pas accepter de dérogations supplémentaires en 5e et 4è, ne pas envoyer d’élèves exclus définitifs de leur établissement à Clemenceau pour ces deux niveaux) montrent bien qu’il n’y a pas de véritable changement. Reconduction d’un contrat précaire (CUI) à la vie scolaire, arrivée d’un APS (agent de prévention sécurité) conforme à la nouvelle contractualisation des ECLAIR…reconduction de la précarité, des bouts de ficelle quand les collègues rétorquent que la baisse du nombre d’élèves par classe doit être une priorité, ainsi que l’assurance de pourvoir les postes. Septembre 2012 : une réelle politique volontariste et dynamique en ZEP ? Le changement, c’est pour quand ?

Jean-Baptiste MARGANTIN, commissaire paritaire, a exercé 6 ans au
collège Clemenceau et participé à cette journée d’action.