Lycée Maupassant à Colombes massivement en grève le 29 mars : les élèves de l’Education prioritaire ont le droit aux moyens pour réussir

jeudi 29 mars 2012
par  Snes S3 MRP

Jeudi 29 mars, les personnels enseignants et non enseignants se sont mis massivement en grève. En dépit d’une dotation horaire globale insuffisante, par deux fois, rejetée en Conseil d’administration, l’Inspection académique des Hauts de Seine persiste dans son refus obstiné de répondre aux revendications des personnels et des parents.

Les moyens qu’elle accorde au lycée et, qu’après une première mobilisation des équipes enseignantes, elle avait dû abonder de 70 h, ne couvrent pas les besoins créés par l’augmentation réelle et durable des élèves.
Dans un établissement classé sensible, scolarisant des élèves issus des catégories populaires (30% de boursiers, 50% appartenant à des catégories sociales défavorisées) qui ne peuvent compter que sur le service public d’Education pour réussir, pour les personnels de l’établissement, il est de la responsabilité de l’Etat de garantir les moyens de la réussite pour tous les élèves.
Or, au nom de la politique de rigueur et de la remise en cause de l’Education prioritaire, l’Inspection académique veut contraindre la communauté éducative de rentrer dans une gestion de la pénurie et d’arbitrer entre des choix qui auraient pour effet de détériorer les conditions d’études des élèves et d’enseignement des personnels : augmenter les effectifs par classe au delà de trente élèves pour préserver une partie de tous les dispositifs qui permettent de mettre en oeuvre une diversification pédagogique ou maintenir des effectifs par classe à 30 élèves par classe maximum en sacrifiant ces derniers.

Elle refuse, d’autre part, alors que les besoins horaires sont avérés, de créer les postes en mathématiques, en histoire/géographie, en économie-gestion, en espagnol, en SVT en maintenant un volant exorbitant d’heures supplémentaires.

Les personnels accompagnés par des représentants des parents d’élèves, reçus à leur demande par le Directeur des Services académiques des Hauts de Seine ce même jour, n’ont obtenu de ce dernier qu’une fin de non recevoir et des marques de mépris inacceptables.

Réunis à nouveau en Assemblée générale, ils ont décidé de poursuivre le mouvement de grève vendredi, date à laquelle se tiendra le CTSD sur les créations/suppressions de postes.