Redonner un avenir au collège

Du rapport du HCE au rapport Grosperrin en passant par l’expérimentation des Écoles du socle et la mise en place du livret de compétences, les préconisations d’experts aux ordres et de parlementaires au service d’une politique libérale ainsi que l’annonce de nouvelles réformes concernant le collège se multiplient en s’emparant des difficultés réelles qu’il rencontre.
Elles ont pour point commun, sous le vernis d’un habillage moderniste (socle commun, autonomie, livret de compétences...), de marquer le retour d’un projet éducatif conservateur, inégalitaire et réactionnaire, avec en toile de fond l’application du dogme de la réduction de la dépense publique et du nombre de fonctionnaires :

- remise en selle d’un modèle d’enseignement sélectif et utilitariste où le rôle du collège serait de séparer les élèves cantonnés au socle commun, de ceux, plus talentueux, auxquels seraient réservées les poursuites d’études en revenant à l’idéologie naturaliste des dons,

• réduction des métiers des enseignants en collège à ceux de dociles techniciens appliquant les bonnes recettes, introduction de la bivalence et de la déréglementation, allongement du temps de présence dans les établissements pour prendre en charge de nouvelles missions (orientation...).

Dans la suite du colloque « pour redonner un avenir au collège » des 4 et 5 avril derniers, le SNES Versailles organise un stage sur le collège, pour débattre d’un projet éducatif porté par l’ambition de faire du collège un outil de réussite et de promotion pour tous les élèves, fondé sur l’enseignement de savoirs formateurs et émancipateurs, dispensés par des personnels aux métiers et aux qualifications reconnus.

Avec la participation de :

• Denis Paget, ancien secrétaire général du SNES, et auteur du livre Collège commun, collège humain

• Pierre Clément, co-auteur, avec Christian Laval, de La nouvelle école capitaliste.

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