Rentrée 2011 : la recette du Recteur pour supprimer les emplois dans l’académie... la réduction drastique de l’offre de formation

compte rendu du groupe de travail sur la carte des formations du mercredi 16 décembre
dimanche 2 janvier 2011
par  Snes S3 MRP

 Un combat pour la transparence et pour la consultation des personnels

Le groupe de travail sur la carte des formations s’est tenue à une date très tardive et dans des conditions inacceptables :

  • documents remis la veille empêchant tout analyse sérieuse des élus et tout échange avec les personnels des établissements
  • durée du groupe de travail réduit à deux heures
  • volonté de réduire la discussion sur la carte des formations à un dialogue entre les C/E et les services académiques en mettant les élus des personnels et, à travers eux, les personnels devant le fait accompli

L’ordre du jour n’ayant pu être épuisé, malgré des tentatives de l’Administration de forcer dans les délais resserrés qu’elle avait fixée les conclusions du groupe de travail, nous avons obtenu que celui-ci soit reconvoqué à nouveau le jeudi 6 janvier. Des documents complémentaires doivent nous être transmis afin d’assurer une meilleure transparence de la politique académique en matière d’offre de formation.

Le CTPA qui doit rendre son avis sur la carte des formations a été lui-même déplacé du 7janvier au lundi 10 janvier. En effet, le nombre de suppressions d’emplois dans l’académie de Versailles celui sur lequel avait tablé le Recteur (moins 493 emplois contre moins 420 à 440).

 La carte des formations... un gisement d’emplois pour le Recteur

La conception des ajustements de la carte des formations a été principalement pilotée par la recherche de la suppression d’emplois cette année. Optimisation, rationalisation, performance, rentabilité... sont les maîtres mots de la politique rectorale. L’implantation des formations s’effectue désormais au regard de principes qui sont de moins en moins ceux du service public (égalité d’accès, continuité sur tout le territoire...) et de plus en plus ceux d’une mise en concurrence entre l’ensemble des « opérateurs » de formation, public comme privé....

 Des fermetures de BTS parce qu’il faut bien supprimer des emplois et parce qu’il y a d’autres « opérateurs » pour les offrir !

Cette logique pernicieuse a été particulièrement manifeste pour la présentation de la carte des BTS. Ce sont 11 BTS qui sont fermés dans l’académie pour à à peine 3,5 ouvertures de sections dont 2,5 sous statut d’apprentissage.

Le Rectorat a justifié ses coupes sombres par une offre qui serait pléthorique dans l’académie, un taux de remplissage des sections insuffisant, une forte érosion au cours de l’année des étudiants... Les élus de la FSU ont dénoncé ce discours qui méprise les difficultés liées à la condition étudiante aujourd’hui et la particularité des publics accueillis dans la plupart de ses sections. Ils ont rappelé que ces BTS étaient une voie de réussite pour des étudiants nombreux et répondent à des besoins des entreprises.

Réalité que veut balayer d’un revers de main l’Administration parce qu’il faut supprimer des emplois et que les étudiants peuvent se déplacer pour suivre ces formations ailleurs dans l’académie, y compris dans le privé...

 Le démembrement de la filière STI sous couvert d’une réforme censée la rendre attractive

Alors que la réforme des STI porte atteinte au fondement même de la voie technologique qui a besoin d’être rénovée mais en respectant ce qui en a fait un important vecteur de la démocratisation du lycée ( diversification des méthodes d’enseignement et de ses contenus, débouchés et poursuite d’études...), le Ministère et le Rectorat veulent afficher qu’ils en ont restauré l’attractivité en présentant une capacité d’accueil supérieure de 20 % à celle de l’année précédente.

Ils misent sur une baisse du taux de redoublement des élèves en seconde pour remplir ses capacités d’accueil en faisant l"impasse sur les conditions nécessaires pour faire réussir ses élèves. Non seulement l’enseignement technologique s’aligne sur l’enseignement général avec la disparition des travaux en ateliers et de formations pointues que pouvaient exiger les entreprises mais les divisions passent toutes à 30 élèves, les divisions de 24 élèves et les demi divisions étant supprimées.

D’autre part, autre conséquence des suppressions d’emplois, le Rectorat, sauf pour quelques établissements, ne respecte pas les directives ministérielles qui demandent au moins l’implantation de trois spécialités par établissement. La norme académique est de deux.

Lors du groupe de travail, le Rectorat a refusé de revoir sa ligne politique en dépit de la contradiction flagrante avec les consignes ministérielles.

 Informer, mobiliser, agir pour la défense du service public d’Education

Vous trouverez ci-joint les projets de carte des formations accessibles pour les syndiqués :

carte des formations STI

carte des formations Arts appliqués

carte des formations BTS

N’hésitez pas à solliciter et contacter les militants de la section académique et départementale.

Une adresse :
secteurlycées@versailles.snes.edu


Documents joints

PDF - 30.4 kio